35 ans de la mort de Monseigneur Guérard des Lauriers
Lettre du site de l'Institut Mater Boni Consilii - 27 février 2023
SOURCE : https://www.sodalitium.eu/pour-les-35-ans-de-la-mort-de-monseigneur-guerard-des-lauriers/
35 années se sont écoulées depuis la disparition de Mgr Guérard des Lauriers, théologien, érudit connaisseur et vrai disciple de saint Thomas, d’une grande fermeté dans la Foi, antilibéral et antimoderniste. Son amitié avec le père Garrigou-Lagrange, ses travaux au cours des années précédant le concile Vatican II, sont imprégnés de cet esprit, uni à une profonde vie spirituelle, à la dévotion à la très Sainte Vierge, comme cela apparaît dans certains écrits publiés ici.
Pour être resté fidèle à la sainte Messe et surtout pour s’être opposé à la réforme liturgique de Paul VI – en écrivant le “Bref Examen Critique du NOM” – il a perdu sa chaire à l’Université Pontificale du Latran. Mais son étude a constitué un socle permettant de comprendre à un très grand nombre la nocivité du Novus Ordo, et elle est toujours d’actualité.
Pour avoir été fidèle à l’intégrité de la Foi, par exemple au dogme de l’infaillibilité du Pape et de l’Église, à la continuité de la Hiérarchie et du Primat de Pierre, il a été mis à l’écart par le monde “traditionaliste”, c’est-à-dire par ceux qui dans les années 1970-1980 voulaient résister aux erreurs du concile et à la “nouvelle messe”, mais qui pour avoir quelque avantage étaient prêts à faire des compromis, y compris en reniant implicitement certaines vérités de la Foi.
Pour avoir compris avant d’autres que dans l’état de privation de l’Autorité de l’Église, le sacre d’évêques (même sans juridiction) était nécessaire pour continuer l’œuvre salvatrice de l’Église, il a été calomnié et de nouveau marginalisé. La fidélité à la Foi a été plus importante que n’importe quel avantage humain.
Mais l’histoire lui a donné raison : maintenir la “Messe de saint Pie V”, sans combattre le venin contenu dans la “nouvelle messe” ; nier de fait l’infaillibilité et le magistère ordinaire et universel, refuser les consécrations épiscopales sans mandat romain, conduit logiquement et inévitablement à des positions libérales, à des compromis, ou à de continuelles contradictions, dans lesquels la bataille pour la Foi est avilie. On ne peut faire le vrai bien des âmes en s’abaissant à des compromissions dans la Foi.
En reproposant sa bibliographie ainsi que certains textes inédits (en cours d’élaboration pour être édités par notre Centre Libraire), nous voulons rendre hommage à ce théologien, qui a donné sa vie pour le bien de l’Église et des âmes, sachant que ces écrits nous feront du bien à nous aussi, afin que nous puissions tous imiter saint Paul quand il écrivit “j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Reste la couronne de justice qui m’est réservée, que le Seigneur, juste juge, me rendra en ce jour ; et non seulement à moi, mais encore à ceux qui aiment son avènement” (II Tim. 4, 7).