Cyrille Dounot sur le sédévacantisme : entre suffisance et légèreté
Réponse de Maxence Hecquard à Cyrille Dounot.
Cyrille Dounot est un jeune professeur d’histoire du droit et des institutions de l’Université de Clermont-Auvergne. Il est aussi avocat ecclésiastique près l’Officialité de Lyon. L’homme est courageux, ne cachant pas sa foi catholique. Il se situe clairement en communion avec les pontifes de Vatican II, acceptant le concile qu’il juge homogène avec la doctrine antérieure de l’Église. Il semble toutefois proche de l’aile la plus conservatrice de l’Église conciliaire, c’est-à-dire la mouvance Ecclesia Dei incarnée par exemple par les dominicains de Chéméré-le-Roi ou par le Professeur Roberto de Mattei. La ligne de ces intellectuels a toujours été de maintenir à tout prix la légitimité des papes conciliaires,tout en marquant certaines réserves sur les initiatives les plus progressistes de l’aile opposée. Le «sédévacantisme», que certains de ces penseurs ont naguère professé, est devenu la «bête noire» de cette mouvance car il retire toute logique à sa ligne de conduite.
M. Dounot m’a fait beaucoup d’honneur en publiant une note de douze pages sur le site Academia.edu pour dire tout le mal qu’il pense de mon livre La crise de l’autorité dans l’Église (éditions Pierre-Guillaume de Roux 2019). Qu’il me soit permis de répondre à sa critique acerbe.
D’une écriture élégante, souvent brillant, doté d’un appareil scientifique imposant, le texte de M. Dounot impressione. Multipliant les traits de toute nature, il accable mon ouvrage d’un véritable déluge de critiques. Parce que ce mémoire pourrait troubler certains, je répondrai dans une première partie à chacune de celles-ci.
Cette réponse sera touffue à l’image du texte de M. Dounot. Elle sera longue et fastidieuse. Mais, comme dans un combat à l’épée, chaque coup doit être paré, chaque botte déjouée, sinon on m’accusera de n’avoir pas répondu. La vérité l’exige.
Dans une seconde partie plus profonde, je tenterai d’expliquer en quoi il s’agit d’un mauvais texte, qui s’arrête au détail, ne pénètre pas l’essence des choses et finalement passe à côté de la question.
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