Magistère de l’Eglise vs Lefebvrisme

Magistère de l’Église vs lefebvrisme

Il a été démontré il y a déjà plusieurs décennies que le lefebvrisme était une hérésie gallicane.

En relisant Paroles de papes, j’ai été marqué par le grand nombre de textes du Magistère qui s’opposent frontalement à cette hérésie.

 

Voici une liste non exhaustive :

Mystici Corporis Christi, Satis Cognitum, Dei Filius, Mirari Vos, Ad Salutem Humani, Sapientie Christianae, Humani Generis, Casti Conubii, Mortalium Animos, Libertas Præstantissimum, Pascendi Dominci Gregis, Relicturus, Qui Pluribus, Singulari Quidem, Notis Et Nobiscum, Notre Charge Apostolique, Quae in Patriarchatu, Unam Sanctam, Ad Apostolicæ Sedis.

Un lefebvriste conséquent ne peut en conscience adhérer à ces textes – presque tous infaillibles – car ils contiennent chacun une ou plusieurs affirmations contraires à la doctrine lefebvriste.

En substance, contrairement à ce qu’enseigne la Fraternité Saint Pie X, il est de foi que :

  1. Pour appartenir à l’Eglise et pour le salut de son âme, un catholique doit être soumis au pape.
  2. L’autorité ne peut professer l’erreur ou l’hérésie.
  3. Un pape ne peut pas être hérétique (donc moderniste).
  4. L’obéissance au pape est le meilleur moyen de garder la foi.
  5. Le Magistère ordinaire de l’Eglise, exercé notamment par les encycliques, est infaillible.
  6. Les canonisations sont infaillibles et relèvent du Magistère extraordinaire de l’Église.
  7. Le modernisme est une hérésie qui comme tout autre hérésie exclue de l’Église celui qui y adhère.

Étant précisé que ce qui est ici opposé à la Fraternité Saint Pie X l’est aussi aux autres organismes lefebvristes, notamment d’obédience willamsionnienne.

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, on n’appartient pas à l’Église sans adhérer et obéir fidèlement au pape :

« Or, dans cette unique Église du Christ, personne ne se trouve, personne ne demeure, si, par son obéissance, il ne reconnaît et n’accepte l’autorité et le pouvoir de Pierre et de ses légitimes successeurs. » Pie XI, Mortalium Animos, lettre encyclique, 6 janvier 1928

« Il est absurde de se croire dans l’Église quand on divorce avec la chaire de Pierre sur laquelle repose l’Église comme sur sa base. »  Pie IX, Singulari Quidem, lettre encyclique, 17 mars 1856

« Que le Christ et son Vicaire ne forment ensemble qu’une seule Tête, Notre immortel Prédécesseur, Boniface VIII, l’a officiellement enseigné dans sa Lettre apostolique Unam sanctam et ses successeurs n’ont jamais cessé de le répéter après lui. Ceux-là se trompent donc dangereusement qui croient pouvoir s’attacher au Christ Tête de l’Église sans adhérer fidèlement à son Vicaire sur la terre. »Pie XII, Mystici Corporis Christi, lettre encyclique, 29 juin 1943

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, pour son salut, un catholique doit être soumis au pape :

« En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu’il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d’être soumise au pontife romain. » Boniface VIII, Unam Sanctam, bulle pontificale, 18 novembre 1302

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, l’obéissance au pape est le meilleur moyen de garder la foi :

« Le maintien de cette union commune des peuples dans l’obéissance au Pontife Romain est le moyen le plus court et le plus direct de les conserver dans la profession de la vérité catholique.  En effet, on ne peut se révolter contre la foi catholique sans rejeter en même temps l’autorité de l’Église romaine. »  Pie IX, Nostis et Nobiscum, lettre encyclique, 8 décembre 1849

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, l’obéissance à l’autorité ne peut que conduire à la vérité :

« Il en est tout autrement des chrétiens : ils reçoivent de l’Église la règle de leur foi ; ils savent avec certitude qu’en obéissant à son autorité et en se laissant guider par elle, ils seront mis en possession de la vérité. » Léon XIII, Sapientiæ Christianæ, lettre encyclique, 10 janvier 1890

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, celui qui reconnait l’autorité du pape mais lui désobéit est digne d’anathème :

« À quoi sert en effet de proclamer le dogme catholique de la primauté du Bienheureux Pierre et de ses successeurs, et d’avoir répandu tant de déclarations de foi catholique et d’obéissance au Siège Apostolique, quand les actions en elles-mêmes démentissent ouvertement les paroles ? Et même l’obstination n’est-elle pas d’autant moins excusable que l’on reconnaît davantage l’obligation du devoir d’obéissance ? L’autorité du Siège Apostolique ne s’étend-elle pas au-delà de ce que Nous avons disposé, ou bien suffit-il d’avoir avec elle la communion de foi, sans obligation d’obéissance, pour que soit considérée comme sauve la foi catholique ? […] En fait, Vénérables Frères et Fils bien-aimés, il s’agit de l’obéissance qui doit être donnée ou refusée au Siège Apostolique ; il s’agit de reconnaître son pouvoir suprême, même dans vos Églises, au moins en ce qui concerne la foi, la vérité et la discipline ; celui qui le nie est un hérétique. Ceux qui le reconnaissent, mais refusent fièrement d’y obéir, sont dignes de l’anathème. » Pie IX (1846 – 1878), Quae in Patriarchatu, lettre encyclique, 1er septembre 1876

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, les catholiques doivent se laisser enseigner et guider par le pape, qui est lui-même dirigé par Jésus-Christ :

« C’est au contraire, le propre des vrais chrétiens, savants ou non, de se laisser gouverner et conduire, en tout ce qui concerne la foi et les mœurs, par la sainte Église de Dieu, par son suprême Pasteur, le Pontife romain, qui est lui-même dirigé par Notre-Seigneur Jésus-Christ. » Pie XI,Casti Connubii, lettre encyclique, 31 décembre 1930

« Mais, à la réalisation de ce bonheur temporel et éternel, il [Le Christ] a mis, avec une souveraine autorité, la condition que l’on fasse partie de son troupeau, que l’on accepte sa doctrine, que l’on pratique la vertu et qu’on se laisse enseigner et guider par Pierre et ses successeurs. » Saint Pie X, Notre charge apostolique, lettre encyclique, 25 août 1910

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, l’Eglise et la foi reposent sur Pierre, c’est-à-dire au pape :

 

« L’Église, appuyée sur Pierre, quelle que soit la violence, quelle que soit l’habileté que déploient ses ennemis visibles et invisibles, ne pourra jamais succomber ni défaillir en quoi que ce soit. » « Le rôle de Pierre est donc de supporter l’Église et de maintenir en elle la connexion, la solidité d’une cohésion indissoluble. » « Le bienheureux Pierre, prince et chef des apôtres, colonne de la foi… » Léon XIII, Satis Cognitum, lettre encyclique, 29 juin 1896« Là où est Pierre, là est l’Église ; Pierre parle toujours par le pontife Romain, toujours il vit dans ses successeurs ; par eux il juge, et offre la vérité de la foi à ceux qui la cherchent. »Pie IX, Qui Pluribus, lettre apostolique, 9 novembre 1846

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, il est impossible que l’Eglise enseigne l’erreur :


« En effet, grâce à cette assistance, les dogmes très-saints de la religion ont été définis avec plus de précision et exposés avec plus de développements, les erreurs condamnées et arrêtées, la discipline ecclésiastique rétablie et plus solidement raffermie, le clergé excité à l’amour de la science et de la piété, des collèges établis pour préparer les adolescents à la sainte milice, enfin les mœurs du peuple chrétien restaurées par un enseignement plus attentif des fidèles et par un plus fréquent usage des sacrements. »
Dei Filius, concile Vatican I

« Mais puisqu’il est certain, pour nous servir des paroles des Pères de Trente, que “ l’Église a été instruite par Jésus-Christ et par ses Apôtres, et que l’Esprit Saint, par une assistance de tous les jours, ne manque jamais de lui enseigner toute vérité” (Conc. Trid. sess. XIII, decr. de Eucharist in prœm). »
Grégoire XVI, Mirari Vos, lettre encyclique, 15 août 1832

« Jamais elle [l’Église] n’a subi aucune contagion d’erreur. »
Pie XI, Ad Salutem Humani, lettre encyclique, 20 avril 1930

« Pour la foi et la règle des mœurs, Dieu a fait participer l’Église à son divin magistère et lui a accordé le divin privilège de ne point connaître l’erreur. C’est pourquoi elle est la grande, la sûre maîtresse des hommes et porte en elle un inviolable droit à la liberté d’enseigner. »
Léon XIII, Libertas Præstantissimum, lettre encyclique, 20 juin 1888

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, le pape enseigne toujours la vérité en matière de foi ; un pape ne peut pas être hérétique :

« Là où est Pierre, là est l’Église ; Pierre parle toujours par le pontife Romain, toujours il vit dans ses successeurs ; par eux il juge, et offre la vérité de la foi à ceux qui la cherchent. »
Pie IX, Qui Pluribus, lettre apostolique, 9 novembre 1846

« C’est pour cela que par la vertu de Ses prières, Jésus-Christ Notre-Seigneur a obtenu à Pierre que, dans l’exercice de son pouvoir, sa foi ne défaillît jamais. »
Léon XIII, Satis Cognitum, lettre encyclique, 29 juin 1896

« à la foi de qui il a promis de ne jamais défaillir. »
Pie IX, Qui Pluribus, lettre apostolique, 9 novembre 1846


« Il importe en effet, que celui dont la foi ne saurait défaillir [le pape] guérisse les blessures faites à la foi. »  
Pie IX, Ad Apostolicæ Sedis, lettre encyclique, 22 août 1851

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, la Magistère ordinaire est infaillible, il a une autorité identique au Magistère extraordinaire, les catholiques doivent y croire de foi divine :

« On doit croire d’une foi divine et catholique tout ce qui est contenu dans les saintes Écritures et dans la tradition, et tout ce qui est proposé par l’Église comme vérité divinement révélée, soit par un jugement solennel, soit par son magistère ordinaire et universel. »
Dei Filius, constitution dogmatique, concile du Vatican, 24 avril 1870

« Car, même s’il s’agissait de cette soumission qui doit se manifester par l’acte de foi divine, elle ne saurait être limitée à ce qui a été défini par les décrets exprès des conciles œcuméniques ou des pontifes romains de ce Siège apostolique, mais elle doit aussi s’étendre à ce que le magistère ordinaire de toute l’Église répandue dans l’univers transmet comme divinement révélé et, par conséquent, qui est retenu d’un consensus universel et constant par les théologiens catholiques, comme appartenant à la foi. »
 Pie IX, Tuas Libenter, lettre à l’Archevêque de Munich, 21 décembre 1863

« Si, d’ailleurs, ils [les fidèles] ne veulent pas se priver eux-mêmes d’un secours accordé par Dieu avec une si grande bonté, ils doivent pratiquer cette obéissance non seulement à l’égard des définitions plus solennelles de l’Église, mais aussi, proportion gardée, à l’égard des autres constitutions et décrets qui proscrivent ou condamnent certaines opinions comme dangereuses ou mauvaises. »
Pie XI, Casti Connubii, lettre encyclique, 31 décembre 1930

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, les encycliques, actes du Magistère ordinaire, sont infaillibles en matière de foi et de mœurs ; le Magistère ordinaire a la même autorité que le Magistère extraordinaire :

« Et l’on ne doit pas penser que ce qui est proposé dans les lettres Encycliques n’exige pas de soi l’assentiment, sous le prétexte que les Papes n’y exerceraient pas le pouvoir suprême de leur magistère. C’est bien, en effet, du magistère ordinaire que relève cet enseignement et pour ce magistère vaut aussi la parole : “ Qui vous écoute, m’écoute...” (Saint Luc, 10, 16.), et le plus souvent ce qui est proposé et imposé dans les Encycliques appartient depuis longtemps d’ailleurs à la doctrine catholique. »
Pie XII, Humani Generis, lettre encyclique, 12 août 1950

« En effet, le magistère de l’Église – lequel, suivant le plan divin, a été établi ici-bas pour que les vérités révélées subsistent perpétuellement intactes et qu’elles soient transmises facilement et sûrement à la connaissance des hommes – s’exerce chaque jour par le Pontife Romain et par les évêques en communion avec lui ; mais en outre, toutes les fois qu’il s’impose de résister plus efficacement aux erreurs et aux attaques des hérétiques ou d’imprimer dans l’esprit des fidèles des vérités expliquées avec plus de clarté et de précision, ce magistère comporte le devoir de procéder opportunément à des définitions en formes et termes solennels.
Certes, cet usage extraordinaire du magistère n’introduit aucune nouveauté à la somme des vérités qui sont contenues, au moins implicitement, dans le dépôt de la Révélation confié par Dieu à l’Église ; mais ou bien il rend manifeste ce qui jusque-là pouvait peut-être paraître obscur à plusieurs, ou bien il prescrit de regarder comme de foi ce que, auparavant, certains mettaient en discussion. »
Pie XI, Mortalium Animos, lettre encyclique, 6 janvier 1928

 

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, le moderniste est le pire ennemi de l’Eglise, il est hérétique, donc en dehors de l’Eglise :

« Ennemis de l’Église, certes ils [les modernistes] le sont, et à dire qu’elle n’en a pas de pires on ne s’écarte pas du vrai. »
Saint Pie X, Pascendi Dominici Gregis, lettre encyclique, 8 septembre 1907

« et cependant leurs déclarations, leur conduite, les opinions qu’ils professent avec une obstination irréductible démontrent qu’ils ont perdu la foi et que, tout en se croyant sur le navire, ils ont fait lamentablement naufrage. »
Saint Pie X, Relicturus, allocution sur les erreurs modernistes, prononcée au Consistoire du 10 décembre 1907

Contrairement à ce qu’enseigne la FSSPX, les canonisations sont des définitions infaillibles du Magistère extraordinaire :

« Nous, après avoir imploré de nouveau et avec plus de ferveur les lumières d’en haut, avons, en qualité de Chef suprême de l’Église catholique, prononcé l’infaillible sentence en ces termes […] Nous décrétons et Nous définissons saint le bienheureux André-Hubert Fournet et Nous l’inscrivons au catalogue des saints. »
 Pie XI, Inclita Pictavorum, lettres décrétales, 4 juin 1933

« Nous avons rendu une sentence infaillible dans les termes suivants […] Nous déclarons et définissons que la bienheureuse Marie-Bernard Soubirous est Sainte et Nous l’inscrivons dans le catalogue des Saints […] Une fois la formule de canonisation solennellement prononcée ex cathedra, […] Nous avons ordonné qu’il en fut dressé acte par les protonotaires apostoliques pour en perpétuer la mémoire. »
Pie XI, Quidid Immaculae, lettres décrétales, 8 décembre 1933

« Avant de prononcer la sentence de Notre irréformable magistère […] Nous avons décidé et déclarons que la bienheureuse Louise de Marillac, veuve Le Gras, est sainte et que Nous l’inscrivons au catalogue des saints. »
Pie XI, Misericordiarum, lettres décrétales, 11 mars 1934


Conclusion

Au fil des décennies, la Fraternité Saint Pie X a réuni des moyens humains, financiers et si j’ose dire, sacerdotaux, gigantesques.

Malgré sa décomposition progressive, la secte conciliaire tient encore parce que les forces concentrées au sein de la Fraternité Saint Pie X – souvent des âmes pieuses et de bonne volonté –, en raison de leur adhésion au faux, ne livrent pas bataille. Loin de défendre les principes, la FSSPX est ralliée à la secte conciliaire par l’una cum, la demande de levée des « excommunications », des accords pratiques relatifs à l’administration des sacrements et la lutte contre la position non una cum.

Pour l’Eglise et pour le salut des âmes des concernés, prions pour que la Fraternité Saint Pie X abjure son gallicanisme, revienne à la foi catholique et rejoigne les catholiques dans leur combat contre la secte conciliaire.

L’abbé Vigano a montré le chemin…