Mgr Carlo Maria Viganò : L’« église synodale » déforme et falsifie la Papauté et la nature même de l’Église catholique
« Dans la fiction bergoglienne, la Papauté Catholique n’existe plus, pas plus que l’Église Catholique Romaine. »
Le 27 octobre Mgr Viganò publiait sur MPI une « Brève réflexion sur le synode dur la synodalité » .
Hier, sur son compte X, Son Excellence revenait sur cette « église synodale » qu’il compare à « Open society et open church, société ouverte et église ouverte [qui sont ] les deux versants de la dictature mondialiste. »
Voici la traduction intégrale de son texte initialement publié en italien :
L’« église synodale » déforme et falsifie la Papauté et la nature même de l’Église Catholique, prétendant en paroles vouloir la démocratiser, mais usurpant en réalité le pouvoir qui n’appartient qu’à Notre Seigneur Jésus-Christ, l’utilisant à des fins opposées à celles que Notre Seigneur a établies.
Dans la fiction bergoglienne, la Papauté Catholique n’existe plus, pas plus que l’Église Catholique Romaine. À la place, il y a une « papauté œcuménique » et une « nouvelle église synodale » qui exécute ce que Bergoglio et ses complices imposent par la fraude et le chantage.
La décision de ne pas promulguer une Exhortation post-synodale et de donner une valeur magistérielle au Document final rédigé également par des laïcs et des non-catholiques sert à établir la révolution permanente, dans laquelle la Foi, la Morale et les Sacrements peuvent être transformés, adaptés aux temps et aux lieux, et soumis à l’arbitraire d’organismes et de comités. La « collégialité » de Vatican II, qui a étendu les prérogatives de la Papauté aux évêques et aux conférences épiscopales, s’étend maintenant avec la « synodalité » à l’ensemble du corps ecclésial et même aux non-catholiques.
La nouvelle église syncrétique de l’humanité envisagée par la Franc-Maçonnerie et tous les ennemis de l’Église Catholique dans une clé anti-catholique et anti-christique « subsiste » certainement dans l’église bergoglienne. Son but ultime est d’évincer le Christ Roi et Pontife, en Lui usurpant le pouvoir temporel et spirituel.
La grotesque exposition de la Chaire de Saint-Pierre, qui descend de la gloire du Bernin pour suivre Bergoglio, est en ce sens emblématique, car elle sépare le symbole du pouvoir pétrinien de son siège naturel (au sens littéral), rendant ainsi sa vacance évidente. Le « magistère » de l’église bergoglienne n’est plus « ex cathedra », mais « adversus cathedram ».
Cela devrait provoquer la consternation et le scandale chez ceux qui, s’imaginant défendre la Papauté, collaborent au contraire à sa dissolution aux mains d’un tyran usurpateur, contre la volonté de Notre Seigneur et du corps ecclésial.
Open society et open church, société ouverte et église ouverte : voilà les deux versants de la dictature mondialiste.
Il n’est pas surprenant que le gadget publicitaire du Jubilé 2025 (présenté à juste titre avec l’emphase réservée au lancement d’un produit commercial) présente des similitudes troublantes – ne serait-ce qu’au niveau chromatique – avec l’icône de la fraude climatique, Greta Thunberg.
Luce, croisement entre Greta Thunberg avec son imperméable jaune et Anabel Montes la « volontaire » des ferry-boats migrants aux cheveux bleus.
La « lumière » (Luce) apportée par la « nouvelle église synodale » ne rappelle pas le Christ, unique Lumière du monde, mais le flambeau de la rébellion de Lucifer.
+ Carlo Maria Viganò, Archevêque
29 Octobre 2024