Saint Bernard et le vrai Pape
L’exemple de saint Bernard nous permet de réduire en cendres le sophisme Lefebvriste consistant à prêcher ceci : « Certes, il se peut que Bergoglio ne soit pas Pape, mais l’autorité n’ayant pas encore tranché cette question, nous restons en communion avec lui et nous soumettons à lui. »
L’idée de la FSSPX est la suivante : il faut attendre. Attendre qu’un jour, l’autorité tranche enfin la question. Or, il s’agit d’un attentisme résultant de la non-application des principes de la doctrine de l’Église. En d’autres termes, de la passivité face au mal.
Face à la diffusion du mal, face à l’imposture, un catholique serait donc censé rester les bras croisés ? Saint Bernard de Clairvaux ne partage pas ce raisonnement Lefebvriste.
Alors qu’il fallait choisir entre le Pape légitime Innocent II, exilé en France, et l’antipape Anaclet II, régnant à Rome, saint Bernard n’a pas dit « Certes, il se peut qu’Anaclet II ne soit pas le véritable Pape, mais l’autorité n’ayant pas encore tranché, je reste en communion avec lui et me soumet à lui. »
Non. Au Concile d’Étampes, sur la base de critères objectifs, il a fait un constat et pris position. Saint Bernard a tranché en faveur d’Innocent II. Il s’est prononcé contre celui qui régnait alors à Rome.
Le problème posé aux catholiques du temps de saint Bernard est le même que le nôtre : il y a une situation cataclysmique qu’il faut voir avec un regard catholique, c’est-à-dire surnaturel. Pour y avoir clair, il suffit d’appliquer les principes de la Foi. Sur cette base, il faut trancher, ou plutôt constater.
Aux Lefebvristes de bonne volonté, la question est posée : combattez-vous aux côtés de saint Bernard ou vous soumettez vous, par votre attente et votre inertie, à Anaclet II ?
(Texte original publié par Adrien Abauzit)
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