SODOMA : La décadence conciliaire symptôme de l’Apostasie généralisée
SODOMA : La décadence conciliaire symptôme de l’Apostasie généralisée.
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Avant-Propos
La Providence est décidemment pleine de surprise ! Alors que nous travaillions depuis plusieurs jours sur la sortie de cet article relatif au livre de Frédéric MARTEL, SODOMA, ce mercredi 21 octobre 2020 à l’occasion de la fête du cinéma de Rome le documentaire Francesco réalisé par Evgeny Afineevsky ramène les questions d’homosexualité dans l’église conciliaire sur le devant de la scène. En effet Bergoglio s’est fait remarquer pour avoir dit : « Les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, elles ont le droit à une famille » et ensuite« Ce qu'il faut c'est une loi d'union civile, elles ont le droit à être couvertes légalement. J'ai défendu cela ».
Rien de nouveau sous le soleil ! Comme vous le constaterez plus bas, ce comportement vis-à-vis de la question homosexuelle est depuis longtemps celui du pseudo pape. Cependant la mise en lumière tardive arrive à point nommé dans le calendrier LGBT et permet d’avancer les pions d’une régularisation de l’homosexualité chez les conciliaires. Petit à petit le vautour rapace fait son nid.
Un mot tout de même sur cette citation reprise dans la plupart des médias. Premièrement il serait intéressant de creuser le concept de « droit à la famille » qui cache en fait le fameux « droit à l’enfant », cher à nos amis LGBT… Il ouvre bien large la porte à la PMA, GPA, aux mères porteuses et à tous les moyens pour arriver à la « marchandisation », le mot est juste, des bébés. Deuxièmement, nous invitons nos amis conciliaires, outre la question doctrinale de ce qu’est l’homosexualité que nous verrons plus bas, à se souvenir de la façon dont le mariage gay est passé en France. Rappelez-vous aussi ce que disaient les politiques qui voulaient le PACS mais jamais, oh grand jamais (!) le mariage… Eh bien aujourd’hui, 21 ans après la loi sur le PACS pour les homosexuels, on ne discute même plus du mariage et on va tout droit vers la GPA ! Dernière chose, n’espérez pas du système républicain et de l’église conciliaire, fondés sur le même triptyque véreux : « Liberté/ Liberté de conscience, Egalité/Collégialité, Fraternité/Œcuménisme », des comportements différents. Les mêmes causes produisent les mêmes effets et Bossuet de rajouter : « Dieu se rie des hommes qui maudissent les conséquences des causes qu’ils chérissent ».
Introduction
Le 21 février 2019 est sorti, simultanément dans 20 pays, le livre de Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican. L’ouvrage récapitule un travail mené durant plus de quatre années en Italie principalement, et à travers une trentaine d’autres pays. L’auteur y synthétise les informations recueillies lors de « 1500 entretiens […] parmi lesquels 41 cardinaux, 52 évêques et monsignori, 45 nonces apostoliques, secrétaires de nonciatures ou ambassadeurs étrangers, 11 gardes suisses, et plus de 200 prêtres catholiques et séminaristes. »1
Cette œuvre titanesque met en évidence une institution gangrénée par l’homosexualité à tous les niveaux. Personne n’est dupe au Vatican, mais ne pas faire de vague reste la priorité. « Don’t ask, don’t tell » (« Ne pose pas de questions, n’en parle pas ») reste le mot d’ordre et gare à celui par qui vient le scandale !
Notre article portera tout d’abord sur un bref rappel de la position de l’Eglise sur la question de l’homosexualité. Ils‘agira ensuite de présenter rapidement l’auteur puis les éléments de fond de son ouvrage relatant les pseudos pontificats de Paul VI, Jean Paul II, Benoit XVI et François. Enfin nous terminerons sur notre analyse et ce qui nous semble être la clé de compréhension d’une telle décadence… Et le mot est faible !
I- Rappel catéchétique sur l’homosexualité
Devant le comportement de bons nombres de médias se prétendant catholiques et qui, lorsqu’ils évoquent ce sujet passent plus de temps en précautions oratoires qu’en argumentaire doctrinal, un bref rappel du catéchisme de l’Eglise sur le sujet nous semble s’imposer.
L’homosexualité, autrement appelé dans le Catéchisme de Saint Pie X « péché impur contre nature » est classé dans la catégorie des « péchés qui crient vengeance devant Dieu »2.Au même titre que tous les autres péchés, il n’est ni voulu ni encouragé par Dieu - Vous comprendrez plus bas pourquoi nous faisons cette précision.
Les homosexuels sont donc des hommes qui pêchent gravement. S’ils sont catholiques, alors ils sont des « membres morts » de l’Eglise au même titre que tout autre catholique en « état de péché mortel ». L’Eglise ne les renie pas, ne les excommunie pas, mais les appelle à la conversion par une bonne confession avec le désir sincère et entier de ne plus retomber dans ce péché. Ayant retrouvé l’« état de grâce » le catholique doit effectivement vouer sa vie à lutter contre ses mauvais penchants et ses passions. C’est d’ailleurs le devoir et le combat quotidien de tout bon catholique qui souhaite plaire à Dieu et pas uniquement ce que l’Eglise demande auxhomosexuels seuls.
Rappelons qu’en « état de péché mortel » un catholique ne peut recevoir la communion. Si un catholique met en avant son homosexualité, se revendiquant comme tel, et qu’il ne cherche pas à modifier son comportement, ce dernier s’exclut lui-même des sacrements en choisissant de rester en « état de péché mortel » par le refus de l’amendement et le scandaledont il est l’auteur.
L’Eglise de Dieu ne condamne pas les homosexuels repentis et prêts à lutter contre leurs passions, mais bienl’homosexualité, tout comme l’Eglise pardonne à l’assassin repenti mais ne tolère pas le meurtre et sa promotion.
Que ces propos puissent choquer une opinion publique dont le cerveau a été lavé par 50 ans de bourrage de crâne télévisuel nous importe peu, l’Eglise a toujours parlé ainsi sur le sujet et son indéfectibilité la préserve de toute erreur.
Le fait que la hiérarchie vaticane actuelle travaille à modifier cet enseignement - comme nous le verrons plus bas - montre bien l’impossibilité que nous avons de la reconnaitre comme catholique et de s’y soumettre - soit dit en passant…
Ce rappel étant fait, intéressons-nous à l’auteur, Frédéric MARTEL.
II- L’auteur :
Frédéric MARTEL, est un journaliste, sociologue et écrivainfrançais qui a beaucoup travaillé sur le sujet de l’homosexualité, en attestent ces principaux ouvrages qui portent quasi-exclusivement sur le sujet.
Il est lui-même homosexuel et revendique ouvertement son appartenance à la communauté gay.
Sur le plan religieux il explique avoir été catholique jusqu’à l’âge de 12 ans puis avoir quitté l’Eglise et remplacer « Les pages des Evangiles […] par Rimbaud, Rousseau et Voltaire »3.
Concernant sa sensibilité politique il est évidemment « de gauche ». Pêle-mêle, il a travaillé avec Michel Rocard, a été le soutien de Ségolène Royal, a croisé Manuel Vals et Benoit Hamon et a appelé au barrage républicain contre le FN puis RN de Marine Le Pen en 2012 et 2017. Aujourd’hui il collabore régulièrement avec le magazine L’Obs et le site Slate4. Carton plein !
C’est un vrai militant pro-LGBTQ… Il annonce lui-même lors de son interview sur Sud Radio5 être rentré au Vatican et avoir eu accès à tous ces prélats par le biais du « lobby gay » qui lui a ouvert beaucoup de portes.
Il se montre très franc dans son ouvrage et c’est à porter à son crédit. Il l’écrit lui-même en début de livre : « un prêtre ou un cardinal ne doit avoir aucune honte à être homosexuel ; je pense même que ce devrait être un statut social possible parmi d’autres. »6.
Tout son logiciel idéologique et intellectuel est aux antipodes du nôtre et c’est en cela qu’il est vraiment intéressant et utile. Etant homosexuel, il ne craint pas d’être taxé d’homophobie en répertoriant tout au long de son ouvrage le nombre astronomique d’homosexuels et d’homophiles dans la hiérarchie conciliaire. N’étant pas catholique et refusant les notions de dogmes, de vérité absolue et d’indéfectibilité de l’Eglise, il appelle ouvertement de ses vœux l’évolution de la doctrine conciliaire sur le sujet. Et enfin, étant tout à fait honnête, droit dans ses bottes, puisque persuadé qu’il œuvre pour le « Bien » il avance sans ambages, sans se soucier de gêner les plans de ceux qui partagent ses idées mais préfèreraient certainement plus de discrétion…
III- CONTENU DU LIVRE :
Il est à noter et à porter à la connaissance du lecteur que des critiques récurrentes sur la forme ont été adressées à l’auteur après la parution de son livre. En effet, il utilise parfois des insinuations pour montrer les tendances de certains prélats sans pour autant les qualifier ouvertement. Parfois il garde l’anonymat de certains et utilise des pseudos. Ces méthodes lui ont été reprochées par les médias « dits catholiques » (La Croix, La Vie, Famille chrétienne…) sans pour autant réussir àporter l’estocade sur le fond. L’auteur leur répond en deuxpoints. Premièrement, il n’est pas là pour « outer » les prélats qui lui ont fait confiance en se dévoilant et qui ne souhaitent pas être mis au ban de l’Eglise en se faisant connaitre au grand public comme tel. Deuxièmement, il explique que ces insinuations sont en fait un moyen de dire ce qu’il sait très bien par son appartenance à la coterie gay, mais qu’il ne peut divulguer publiquement, sous peine d’éventuel procès, car la personne qu’il sait être homosexuel en privée ne l’assume pas publiquement. Quoi qu’il en soit, nous vous le garantissons, si vous lisez le livre, ce que nous ne conseillons pas spécialement étant donné l’atmosphère de corruption morale qui s’en dégage, vous comprendrez que ces quelques insinuations sont tout à fait mineures comparées aux entretiens clés faits à visage découvert, et à la multitude d’affaires tout à fait vérifiables de mœurs, de corruption et d’abus en tout genre qui y est répertoriée.
Sur le sujet, nous vous invitons à regarder l’émission de Sud Radio5 concernant le livre dans laquelle l’auteur est confronté à Jacques de Guillebon et Matteo Ghisalberti (ancien rédacteur en chef de KTO). Vous y constaterez trois choses, la maitrise du sujet par l’auteur, sa sincérité et la nullité accablante de la défense conciliaire. Triste contraste !
« Bienvenuto a Sodoma ! »7 l’expression est lâchée par un prêtre au début du livre puis reprise un peu plus loin par un des confesseurs de St Pierre gardé dans l’anonymat. Le ton est donné, s’en suit une avalanche de révélations effarantes.
L’auteur nous dépeint une hiérarchie conciliaire plongée jusqu’au cou dans l’homosexualité. Lui-même s’avance sur une proportion de 50% d’homosexuels et homophiles au Vatican. L’ex-prélat, Francesco Lepore, lui-même homosexuel, qui a vécu à Sainte Marthe « au milieu des cardinaux, des évêques et des vieux nonces »8 avance le chiffrede 80% de prélats homosexuels ou homophiles au Vatican.
Les révélations sont ahurissantes, et pages après pages, on s’enfonce un peu plus dans la fange. Des jeunes prostituésmigrants « exerçant » à la gare de Rome expliquant qu’ilsprivilégient leurs clientèles de prêtres pour des raisons de fidélité, on passe à la directrice du commissariat localdécrivant les affaires de chantage à la « sex-tape » de prélats et « les innombrables affaires de mœurs du clergé »9.
Plus loin, interrogeant un spécialiste des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA, le professeur Massimo Giuliani, ce dernier déclare : « Nous avons vu venir ici beaucoup de prêtres et de séminaristes séropositifs […] Nous pensons que le problème du SIDA existe très fortement dans l’Eglise. […] on considère que les prêtres sont l’une des catégories sociales les plus à risques »10.
Appel à la prostitution, affaires de mœurs, « revenge porn », sur-représentation des prélats parmi les populationsséropositives, prêtres retrouvés détroussés ou assassinés dans des zones de « passes », on croit avoir touché le fond arrivé aux deux tiers du livre… Que nenni !
L’auteur réserve un chapitre entier aux séminaristes : « L’homosexualité est devenue littéralement « hors de contrôle » dans les séminaires. Partout dans le monde, les scandales succèdent aux scandales, les abus aux abus. […] véritable banalisation du fait homosexuel. […] Des séminaristes vivent presque normalement en couple, des actions pro-LGBT se déroulent dans les établissements et sortir le soir dans les bars gays de la ville devient une pratique sinon courante, du moins possible.»11 .
Les séminaristes interviewés ne s’en cachent pas : « Dans mon séminaire nous sommes environ une vingtaine. Sept sont clairement gays. Environ 6 autres, ont disons, des tendances. C’est à peu près conforme au pourcentage habituel : entre 60 et 70% […] le sont »12.
Passons sur les problèmes liés au phénomène de la pornographie gay et aux sites de rencontres très usités par les prélats conciliaires, pour parler brièvement des très fameuses « chemsex party », soirées ritualisées qui mélangent prise de drogue, alcool et « parties fines » au sein même du Vatican. L’auteur explique que ces orgies ont belle et bien existées, et rapporte l’affaire de l’arrestation en 2017 du prêtre Luigi Capozzi* assistant du « Cardinal » Coccopalmerio qui organisait ces « Véritables « nuits de l’enfer » !»13 dans son appartement du Vatican.
Nous mettons fin à cet inventaire sordide qui pourrait être poursuivi sur de nombreuses pages encore.
Notons qu’à plusieurs reprises l’auteur fait de brèves allusions à Mgr Vigano qu’il reconnait être le premier haut diplomate à révéler « la prégnance majeure de l’homosexualité au Vatican »14. Il cherche à lui prêter de mauvaises intentions et tente de l’égratigner quelque peu mais il note tout de même que Mgr Vigano « est un grand professionnel dont le sérieux est généralement reconnu » et qu’il « apparait comme un témoin fiable et sa lettre irrécusable »15.
En clôturant un chapitre relatif au « pontificat » de Jean Paul II, l’auteur fait à nouveau référence à la « Testimonianza » de Vigano. Il donne les noms de « douze hommes, tous créés cardinaux […] Stanislaw Dziwsz, […] Agostino Casarolio, […] Angelo Sodano, […] Joseph Ratzinger, […] Giovanni Battista Re, Achille Silvestrini, Leornardo Sandri, Jean Louis Tauran, Dominique Mamberti, […] Renato Raffaele Martin, […] Roger Etchegaray […] et Alfonso Lopez Trujillo. ». Il commente : « la grande majorité de ces prélats sont homosexuels (j’en ai rencontré huit sur douze et Mgr Vigano en cite, pour sa part, quatre dans sa « Testimonianza »)16.
Ce constat hallucinant fait dresser à l’auteur la règle suivante de SODOMA : « Il y a de plus en plus d’homosexuels plus on monte dans la hiérarchie […] Dans le collège cardinalice et au Vatican […] l’homosexualité devient la règle, l’hétérosexualité l’exception »17.
Il explique ce phénomène par une cooptation entre membres « de la paroisse », comme ils se désignent eux-mêmes cyniquement. Les membres les plus hauts dans la hiérarchie favorisent leurs « poulains » desquels ils peuvent attendre certaines contreparties. Tout ce petit monde se tient ensuite les uns les autres, expliquant parfois, l’étouffement d’affaires financières ou de scandales sexuels de peur de voir sa double vie affichée.
Bien que la majeure partie de l’enquête se déroule en Italie, l’auteur montre également les mêmes comportements aux Etats-Unis, au Mexique, En Argentine, en Espagne et en France, le même arbre pourri produisant les mêmes fruits frelatés !
Outre les questions de mœurs scandaleuses, véritable fil rouge du livre, l’auteur dépeint également aux Vatican et ailleurs, les villas fastueuses, les voitures de luxe, les commérages, les médisances, l’hypocrisie et la vanité crasse qui se dégagent d’un grand nombre de prélats.
Le livre révèle une lutte au sein même de la hiérarchie vaticane entre « progressistes » d’un côté – vous aurez reconnu le clan de Bergoglio – et ceux que l’auteur appelle les « conservateurs ».
Cette opposition est décrite par ce dernier comme une lutte entre le camp des gens honnêtes qui se rendent à l’évidence que l’église vaticane doit se réformer, les « progressistes », et le camp des homophobes qui, pour la plupart, sont de véritables hypocrites, eux-mêmes homosexuels pratiquants inassumés, les « conservateurs ».
De ces deux camps de l’église conciliaire aucun n’est le nôtre mais l’auteur montre clairement celui qu’il soutient en étant plus que bienveillant avec la personne de Bergoglio. Il leconsidère comme le seul « pape » cohérent et honnête sur le sujet qui lutte de façon héroïque contre ces hypocrites qui mènent une double vie.
Dans le chapitre relatif au synode sur la famille (2014-2015), on apprend deux faits fondamentaux qui démontrent, s’il était encore nécessaire de le faire, la volonté de François, et de son clan, d’aller bien plus loin dans les réformes concernant les mœurs. Ces informations, tirées d’un entretien entre le « Cardinal » Walter Kasper et l’auteur, auraient dû avoir l’effet d’une bombe dans les milieux « dits catholiques ».
Tout d’abord, l’auteur nous apprend que François est intervenu auprès du frère Adriano Oliva, docteur en théologie spécialiste de St Thomas d’Aquin, pour l’inviter à travailler sur un document qui légitimerait, selon l’enseignement du Docteur angélique, l’homosexualité. (!) De cette « commande » du « pape » nait Amours, l’étude qui a pour but de « « montrer qu’un changement souhaitable de la part du Magistère concernant l’homosexualité et l’exercice de la sexualité par des couples homosexuels correspondraient non seulement aux recherches anthropologiques, théologiques et exégétiques actuelles, mais aussi aux développements d’une tradition théologique, thomiste en particulier ». »18 (LOL!)
L’auteur poursuit : « Après la lecture d’Amours, des cardinaux, des évêques et de nombreux prêtres m’ont dit que leur vision de St Thomas D’Aquin avait changé [Tu m’étonnes !] et que l’interdit de l’homosexualité avait été définitivement levé. »19.
« Amours sera diffusé durant le synode sur la suggestion du pape »20.
Ensuite, le « Cardinal » Kasper dévoile son jeu et expose ouvertement les sujets sur lesquels, lui et son clan, travaillent :« Si on avance trop vite, comme sur l’ordination des femmes, ou le célibat des prêtres, il y aura un schisme parmi les catholiques et je ne veux pas cela […] Sur les divorcés en revanche on doit pouvoir aller plus loin. […] En ce qui concerne la reconnaissance des couples homosexuels c’est un projet plus difficile […] François a trouvé une voie médiane en parlant des personnes et individus […] pas à pas il fait bouger les lignes. »21.
L’auteur expliquera lors d’un interview que Walter KASPER lui reprochera la divulgation de ces échanges. Le travailleur de l’ombre n’aime manifestement pas la lumière…
Conclusion à tirer : Vatican 2 et ses prédécesseurs se sont chargés de la doctrine, maintenant c’est à François, ses sbires, ses synodes et son éventuel Vatican 3, de finir le boulot en sacrifiant la morale chrétienne sur l’autel d’un amour contrefait.
Finissons sur une parole, pleine de cet amour corrompu, de Bergoglio adressé à Juan Carlos Cruz, un homosexuel victime d’abus : « Que vous soyez gay n’a aucune importance. Dieu vous a fait comme vous êtes et vous aime comme ça et peu importe. Le pape vous aime ainsi. Vous devez être heureux comme vous êtes »22.
Si cette phrase ne vous choque pas, prenez du recul, remplacez le mot « gay » par n’importe quel péché mortel et reformulez-là. Adieu la contrition, la repentance, adieu la vie de sanctification à lutter contre nos passions déréglées. Vous avez des pulsions quelles qu’elles soient, aujourd’hui c’est de l’homosexualité, demain une fâcheuse manie de voler des personnes fragiles, des envies de meurtres ou un gout prononcé des enfants, « Venez comme vous êtes » dans notre église et surtout réjouissez-vous, soyez heureux ! Dieu vous a fait comme ça, vous n’y pouvez rien, ne luttez pas, ne luttez plus...
Apocalypse 13 : 11 : « Ensuite je vis monter de la terre une autre bête ; elle avait deux cornes semblables à celles d'un agneau, mais elle parlait comme un dragon. »
Matthieu 7 : 15 : « Méfiez-vous des prétendus prophètes ! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. »
IV- La Clé de compréhension : Saint Paul aux Romains 1, 24-32
L’auteur montre par son travail méticuleux que le niveau de corruption morale de la hiérarchie vaticane est incommensurable !
Qu’il y ait pu avoir dans le passé des homosexuels au sein de la prélature catholique est un fait que l’on peut aisément envisager. En revanche, jamais l’homosexualité n’a été aussi présente parmi la haute hiérarchie et jamais elle n’a été érigée en système de cooptation comme c’est le cas depuis une cinquantaine d’année dans l’église conciliaire.
Les faits et les éléments apportés par ce livre à notre connaissance sont imparables, irréfutables et illustrent parfaitement les paroles de Saint Paul dans sa première épitre aux Romains. Ce passage du verset 24 au verset 32 nous semble être la clé de lecture de tout cette dépravation.
Romains 1, 24-32 : « C'est pourquoi, Dieu les a livrés, par les convoitises de leurs cœurs, à l'impureté où ils avilissent eux-mêmes leurs propres corps. Ils ont échangé la vérité de Dieu contre le mensonge, adoré et servi la créature au lieu du créateur qui est béni éternellement. Amen. C'est pourquoi Dieu les a livrés à des passions avilissantes : leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; les hommes de même, abandonnant les rapports naturels avec la femme, se sont enflammés de désir les uns pour les autres, commettant l’infamie d’homme à homme et recevant en leur personne le juste salaire de leur égarement. Et comme ils n'ont pas jugé bon de garder la connaissance de Dieu, Dieu les a livrés à leur intelligence sans jugement : ainsi font-ils ce qu'ils ne devraient pas. Ils sont remplis de toute sorte d'injustice, de perversité, de cupidité, de méchanceté, pleins d'envie, de meurtres, de querelles, de ruse, de dépravation, diffamateurs, médisants, ennemis de Dieu, provocateurs, orgueilleux, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, sans intelligence, sans loyauté, sans cœur, sans pitié. Bien qu'ils connaissent le verdict de Dieu déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles actions, ils ne se bornent pas à les accomplir, mais ils approuvent encore ceux qui les commettent ».
Le châtiment découlant de l’apostasie par le rejet « de la connaissance de Dieu » est bien l’avilissement de l’Homme. Après avoir renié la foi, fondement de toute vie chrétienne, ils ont méprisé les trois conseils évangéliques (Chasteté, Pauvreté et Obéissance) et sont donc tombés, comme par gravité, dans les trois concupiscences (de la Chair, des Yeux et l’Orgueil).
Le but de notre modeste travail est double. Premièrement, conforter le reliquat de catholiques dont nous sommes, dans son refus de l’union avec la « Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues »23. Enfin, participez à notre tout petit niveau à ouvrir les yeux des gens qui douteraient ou qui se poseraient des questions sur le sujet.
C’est assez étonnant, mais ces objectifs nous font « désirer »les mêmes fins que l’auteur du livre. Lui, en accumulant les preuves factuelles des affaires de mœurs homosexuelles, des abus et de la corruption explique, dans une logique freudienne,que le problème vient de la frustration. Il appelle donc de ces vœux la réforme de l’église conciliaire par la suppression du célibat, de la chasteté et l’acceptation de la sexualité quelle qu’elle soit chez les prélats. Ce n’est évidemment pas ce que nous voulons dans l’Église catholique. Cependant nous l’appelons de nos vœux pour l’église conciliaire afin que le fossé se creuse, encore un peu plus, entre cette dernière et l’Église de Dieu.
Ce serait certainement un ultime acte de patience et de miséricorde divine envers ceux qui n’arrivent manifestement pas à articuler les notions d’infaillibilité pontificale et d’indéfectibilité de L’Église avec l’impossibilité radicale de modifier une seule ligne de l’Enseignement du Magistère.
Prions donc pour nos amis conciliaires « pur jus » et les conciliaires « traditionalistes » plus ou moins fraîchement ralliés pour que l’éventuel lecture de ce papier les fasse sortir de ce véritable cloaque d’impuretés.
Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir… Mais l’adage omet peut-être de mentionner un dernier cas : celui que le bon Dieu, dans Sa Justice, châtie ! Espérons que nos amis conciliaires ne soient pas de ce nombre.
Florian CSRB
Notes et Références :
* L’auteur explique dans son livre s’être entretenu avec le Cardinal Coccopalmerio au sujet de ces affaires, d’où l’assurance de la qualité des informations qu’il avance, cependant il est à noter que le jugement n’ayant pas encore été rendu, le prélat est présumé innocent.
1 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 625
2 Catéchisme de Saint Pie X, ESR page 14
3 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 619 et 620
4https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Martel
5 https://www.youtube.com/watch?v=GbF6d_wjirs&t=730s&ab_channel=SudRadio (12m30s)
6 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 13
7 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon pages 13 et 182
8 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 36
9 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 172
10 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 343
11 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 465.
12 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 468
13 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 538
14 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 71
15 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 68
16 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon pages 346 et 347
17 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 27
18 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 129
19 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 130
20 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 131
21 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 149
22 Frédéric MARTEL, SODOMA Enquête au cœur du Vatican, Editions Robert Lafon page 146
23 Monseigneur Marcel LEFEBVRE, Manifeste du 21 Novembre 1974