Les croisades de Saint Louis
Description
25 août 1248, vingt cinq mille hommes et huit mille chevaux embarquèrent à Aigues-Mortes, direction Damiette en Égypte. La nuit qui précédait le débarquement sur Damiette se passait en prières. Au petit jour, le soleil naissant éclairait la flotte chrétienne impatiente de combattre, ce fut à ce moment que Louis prit la parole : « Mes fidèles amis, s’écrie-t-il , nous sommes invincibles si nous sommes inséparables dans notre charité. Ce n’est pas sans une permission divine que nous nous sommes transportés ici pour aborder dans un pays aussi puissamment occupé. Je ne suis point la France, je ne suis point la sainte Église : c’est vous qui êtes l’une et l’autre. Je ne suis qu’un homme dont la vie s’éteindra comme celle d’un autre quand Dieu voudra. Tout est pour nous, quelque chose qui nous arrive : si nous sommes vaincus, nous sommes martyrs ; si nous triomphons, la gloire du Seigneur en sera célébrée : celle de la France et même de la chrétienté en sera augmentée. Certes, il serait insensé de croire que Dieu m’a suscité en vain, lui qui prévoit tout. C’est ici sa cause, nous vaincrons par le Christ, et il triomphera en nous. Il donnera la gloire, l’honneur et la bénédiction non pas à nous, mais à son nom. »Lors des premières batailles, Louis IX se montrait brave, un roi chevalier au courage physique remarquable, il entrait dans la mer jusqu’aux épaules, l’épée haute, la peur basse.Malgré l’échec de la première expédition, dès 1266, il fit secrètement part au pape Clément IV de son souhait de reprendre la mer, en 1267, le jour de l’Annonciation, il le fit connaître dans une assemblée de prélats et de barons. 25 août 1270, Carthage près de Tunis, le soleil était brûlant, le silence régnait dans la tente royale, entouré d’une foule attristée, le saint roi agonisait. Allongé sur un lit de cendre, la maladie le rongeait, son corps était faible mais sa foi plus puissante que jamais. Et il s’endormit dans le Seigneur le 25 août 1270.
Éditions Voxgallia